Depuis maintenant deux ans, le masque fait partie de notre quotidien. Souvent critiqué, il peut pourtant parfois rester LA solution efficace contre les risques respiratoires en entreprise.
Cet outil de protection trône parmi les équipements de protection individuel (EPI) depuis bien avant la pandémie.
Je vous donne aujourd’hui les 3 étapes à suivre pour sa mise en place, dans le respect de la législation et de vos collaborateurs, pour une protection et une adoption optimale.
1. Pourquoi l’instaurer ?
Il appartient à l’employeur d’évaluer les risques pour la santé et la sécurité de ses employés, compte tenu de la nature de ses activités (Article L4121-3 du code du travail et suivants). Les résultats de cette évaluation sont ensuite consignés dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) de l’entreprise. Cette pierre angulaire, en gestion des risques en entreprise, mesure le niveau de chacun d’entre eux pour les éviter, les maîtriser ou les réduire.
Quand le risque ne peut être évité, l’employeur doit privilégier la mise en place de mesures de protection collective. La mise en place d’EPI, comme le masque respiratoire, est envisagée dans le cas où les mesures collectives s’avèrent insuffisantes.
2. Quand l’instaurer ?
Le masque intervient lorsqu’un risque respiratoire, ne pouvant être évités ou réduits malgré les mesures de prévention collectives
Il est dû à un ou plusieurs agents du type :
- Cancérogène
- Mutagène
- Toxique
- Biologique
Son port est alors acté à la création ou la révision du DU ainsi que l’évaluation des risques qui l’accompagne.
=> Retrouvez plus d’éléments sur “La mise à jour du document unique (DUERP)”
3. Comment l’instaurer ?
Il vous faudra choisir le type de masque adéquat (et le filtre qui le compose) en fonction du risque encouru et des contraintes au poste de travail. Identifiez et recensez les critères avec le cadre réglementaire ou les données fournies par vos fournisseurs et prestataires.
NB : Les Fiches de Données de Sécurité (FDS) fournies avec les produits chimiques comportent, par exemple, une rubrique concernant les recommandations du fabricant concernant les EPI à adopter lors de leur utilisation.
Le masque peut être jetable, à cartouche, voire à air pulsée suivant le risque ainsi que les contraintes liées au poste de travail. Le filtre, quant à lui, sera sélectionné en fonction de la nature des polluants et aura une distinction anti-aérosol (poussières, liquides) ou anti-gaz.
=> Pour en savoir plus, c’est par ici : “Masque de protection respiratoire”
Un management bienveillant sera de mise pour informer le personnel sur les risques encourus et le former au port du masque respiratoire choisi.
Enfin et suivant les recommandations, l’entreprise devra stocker et vérifier les moyens de protection pour ces matériels.
Notre conseil : pour une mise en place facilitée, il convient d’analyser les situations de travail précisément, sans omettre les variabilités du travail et la prise en compte l’ensemble des équipements de protection qui doivent être portés (pour s’assurer que ceux envisagés sont bien compatibles entre eux par exemple) et de favoriser le dialogue social, tant avec les Instances Représentatives du Personnel (CSE, CSSCT, CHSCT, …) qu’avec les collaborateurs et l’encadrement opérationnel sans négliger la pédagogie nécessaire à une bonne appropriation de la mesure, à sa mise en oeuvre et aux formations associées.
Pour finir…
Dans le contexte personnel, ne nous ne le cachons pas, vivement la fin du masque !
Pour autant, son utilisation dans le cadre professionnel doit être maintenue voire renforcée pour garantir la sécurité de vos employés, conformément aux besoins de protection inhérents à votre activité.
N’oublions pas que notre volonté est avant tout de garantir à chacun de rentrer indemne auprès de ses proches après une journée de travail.
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