Conseil 05/04/2020

La mise à jour du document unique (DUERP)


En introduction, qu’est ce que le document unique ?

Le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), est le diagnostic santé sécurité au travail de l’organisation (entreprise, collectivité ou encore association). L’évaluation des risques professionnels était déjà obligatoire en 1991 mais il a fallu attendre un décret de 2001 demandant sa transcription dans un document dit document unique pour que cette obligation soit mise en avant. D’expérience, on s’aperçoit que quasiment 30 ans après, ni l’intérêt ni la méthodologie ne sont véritablement acquis pour la majorité des entreprises. Il convient pourtant de noter que sa mise à jour est au moins annuelle… lorsqu’aucun élément n’en a nécessité une avant. Dans cet article, nous allons donc vous donner quelques clés pour faire en sorte que le respect de cette obligation soit utile à votre organisation.

Existe-t-il un modèle de document unique ?

Vous trouverez beaucoup de sociétés prétendant vendre des modèles de document unique, alors que nous pouvons tout simplement (et gratuitement) définir les éléments clés à intégrer, à savoir :

  1. La méthodologie d’évaluation des risques
  2. La description des unités de travail
  3. L’évaluation des risques à proprement parler
  4. Le plan d’action en vue de supprimer ou de diminuer les risques identifiés

Comment le rédiger ?

La première étape est d’expliquer la méthodologie que vous souhaitez utiliser, étant entendu qu’il s’agit d’être le plus exhaustif possible et d’anticiper. En effet, identifier les risques uniquement après la survenance d’accidents n’est pas l’objectif de ce diagnostic. Il convient de procéder à l’identification des situations de dangereuses (par exemple : travail à proximité de conducteurs nus sous tension, encombrement d’un poste de travail…) et des risques associés (électrisation, chute, …) y compris les risques psychosociaux a priori, en d’autres termes avant la survenance d’un accident ou d’un incident tout en prenant en compte les moyens de prévention, de protection et de limitation.

La seconde étape est d’identifier les différentes unités de travail, c’est à dire les groupes de collaborateurs qui sont exposés aux mêmes risques et dans les mêmes conditions. On parle également de groupes homogènes d’exposition. Le point essentiel dans cette étape est de s’assurer que chaque collaborateur est bien rattaché à une unité de travail, même si cette dernière ne doit contenir qu’un seul collaborateur.

La troisième étape consiste à évaluer les risques et à transcrire cette évaluation dans ce document unique. Pour se faire, un tableau peut être adapté dès lors qu’il prend en compte les éléments suivants :

  • Risques auxquels les collaborateurs de l’unité de travail sont exposés (chute, électrisation, incendie, RPS …)
  • Situations potentiellement dangereuses identifiées (travail sur du sol glissant, à proximité de conducteurs électriques nus sous tension, par points chauds près de produits combustibles ou inflammables, …)
  • Évaluation selon les critères définis lors de la première étape (par exemple la fréquence d’exposition, la gravité probable du dommage en prenant en compte les moyens de prévention, protection et limitation)

Pour chacune de ces étapes, la question à se poser est la suivante :

Ce que j’écris correspond-il à la réalité de ce que vivent les collaborateurs de mon organisation ?

Enfin, la dernière étape est d’établir le plan d’action en vue de supprimer ou de réduire les risques auxquels les collaborateurs sont exposés. Ce plan d’action respectera les principes généraux de prévention et incrémentera le programme annuel de prévention présenté en réunion du Comité Social et Économique (CSE).

En conclusion

Le document se doit de retranscrire le vécu des collaborateurs en le factualisant et en l’analysant selon une cotation adaptée à l’organisation qui permet de hiérarchiser les risques auxquels ces derniers sont exposés. Nous avons expliqué les étapes clés pour rédiger ce DUERP et abordé la mise en forme. Maintenant, il vous reste à faire le plus intéressant : l’analyse des situations de travail 🙂

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écrit par
Maximilien Tassart