Le Burn-out n’a pas fini de faire parler de lui. Déjà très présent avant la pandémie, il est encore plus présent aujourd’hui, à l’heure de la grande démission, qu’on associe souvent à une augmentation du taux d’épuisement professionnel (source Forbes).
Directement inscrit dans la démarche de Qualité de Vie au Travail (QVT ou QVCT), l’employeur doit assurer le bien-être psychologique de ses employés, notamment pour prévenir les risques de burn-out.
Mais comme déceler et prévenir les risques de burn-out de ses employés ?
Des signes qui ne trompent pas
Tout d’abord, nous devons reconnaître que le risque de burn-out touche plus particulièrement les « meilleurs éléments » de l’entreprises. Vos employés les plus impliqués, ceux qui cherchent absolument à bien faire leur travail et à performer sont plus susceptibles d’être touchés que les autres. Votre attention doit être portée sur tous, mais plus particulièrement sur eux (source Forbes).
Les premiers signes à détecter sont des problèmes de concentration et une perte de productivité. Le burn-out s’installe progressivement. Vous verrez donc ensuite apparaître des signes comme la perte de sommeil ou encore l’irritabilité et de brusques changements d’humeur (source Cadremploi).
Vous devez savoir que dans ce cas, votre employé sera presque toujours dans le déni. Il n’aura pas conscience que son comportement change et qu’il se trouve dans une situation de mal-être. Il aura tendance à minimiser la situation et à trouver des raisons à ses différents maux. Il en va de votre responsabilité d’entamer le dialogue pour désamorcer la situation avant que le burn-out soit bel et bien installé.
Des causes bien identifiées
Parmi les principales causes mises en avant par les victimes de burn-out on retrouve :
- Un déséquilibre entre les attentes du manager et les ressources fournies au travailleur
- Le manque de contrôle sur son travail dû à du micro-management (le manager contrôle de trop près les activités de ses collaborateurs) ou à de trop fortes responsabilités par rapport au pouvoir confié
- Le manque de récompense du travail accompli, qu’elle soit sous forme de rémunération ou de reconnaissance et de remerciements
- L’environnement de travail
- Le sentiment d’isolement (source Forbes).
Vos employés se sentiront écrasés par leur charge de travail, piégés et dépassés par les événements. Mais, bien que ces sentiments soient puissants, ils n’en feront pas forcément part à leur entourage professionnel.
Souvent multiples, les causes d’un burn-out peuvent être complexes à maîtriser à l’échelle de l’entreprise. C’est pourquoi le manager a un rôle prépondérant dans la prévention de ce risque.
Des actions concrètes à mener
L’équipe d’encadrement doit être en mesure de détecter les signes et d’agir à temps. Vos managers doivent donc devenir des acteurs prépondérants de votre démarche de prévention du risque de burn-out.
Pour cela, vous pouvez leur faire bénéficier de formations dédiées, comme celles pour prévenir des risques psycho-sociaux. Des formations de développement personnel seront aussi à leur avantage pour prendre du recul sur leur pratiques managériales, augmenter leur capacité d’écoute ou encore les aider à mieux identifier les leviers de motivation des membres de leurs équipes. Des formations à la gestion du temps les aideront à mieux gérer leur rapport à l’autre et à contrôler leur façon de déléguer. Être formés à la gestion des conflits ou encore sur le leadership feront d’eux de meilleurs managers, plus enclin à entamer le dialogue dans un climat serein et neutre pour faire évoluer l’équipe dans les meilleures conditions (source Cadremploi).
D’autres mesures comme le travail en binôme pour les tâches complexes ou encore l’instauration de moments de détente peuvent également être de bonnes pratiques pour éviter l’épuisement professionnel.
Plus difficilement, vous devez également réussir à construire un climat de bienveillance dans lequel votre employé se sentira libre de parler, même si c’est pour dénoncer un mauvais comportement de la part de sa hiérarchie (aussitôt qu’il le fait de façon professionnelle et objective).
En conclusion…
Avec la démocratisation du télétravail et nos nouveaux modes de travail toujours plus numériques, le stress et l’épuisement professionnel ont malheureusement un aspect systémique. C’est-à-dire qu’il touche le monde du travail dans son ensemble et à tout niveau. C’est aujourd’hui un phénomène de société contre lequel il est difficile de lutter.
Pour autant, ce risque doit être pris en compte à sa juste valeur dans votre organisation et dans votre démarche de prévention au sens large.
Au-delà de son intégration dans votre document unique, quelles actions avez-vous mis en œuvre pour le prévenir ? Mais surtout, sont-elles suffisantes et comment faire pour s’en assurer ?
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