Conseil 14/11/2022

Risque routier et mobilité, quand l’automne menace la sécurité de vos employés


Comme chaque année, le risque routier reste la première cause de décès liée au travail. Près d’un tiers des accidents mortels sont des accidents de la route (source Ameli).

Ce risque s’intensifie à l’arrivée de la saison froide et des conditions météorologiques qui en découlent.

Les jours raccourcissent, la visibilité est variable, la chaussée devient plus imprévisible, etc. Autant de facteurs qui mettent encore plus en danger vos employés lors de leurs trajets, qu’ils soient domicile-travail ou de mission.

La prévention de ce risque devient d’autant plus complexe que les modes de déplacements se multiplient. On parle aujourd’hui de la mobilité durable (ou écomobilité), qui englobe tous les modes de transports doux comme la marche à pied, le vélo ou encore les trottinettes électriques.

Dans cet article, balayons ensemble les moyens de prévention à communiquer à vos employés, quel que soit leur mode de déplacement, pour se déplacer en sécurité en Automne.

La marche à pied, un mode de déplacement bien plus risqué qu’il n’y parait

Les personnes pratiquant la marche à pied ne se sentent souvent pas concernés par le risque routier. Et pourtant…

Tous les ans, un pic d’accidentalité est constaté après le week-end du changement d’heure, jusqu’à 42% d’accidents en plus pour les piétons entre 17h et 19h entre les mois d’octobre et de novembre (source MIOM). 

Pour encadrer le risque, quelques mesures simples peuvent être adoptées en automne :

Ces mesures simples et peu contraignantes peuvent facilement être mises en œuvre par vos employés. 

Le vélo, le mode de déplacement doux le plus plébiscité, mais non sans danger

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le risque pour un cycliste d’être victime d’un accident est trois fois plus élevé que pour un automobiliste. Le risque d’être gravement blessé, lui, est seize fois plus élevé (Source Sécurité Routière). Avec l’arrivée des vélos électriques, de plus en plus de personnes choisissent le vélo pour effectuer leurs trajets.

Voici les mesures à partager avec eux pour limiter le risque qu’ils encourent en cette saison :

  • Choisir des systèmes d’éclairage puissants (phare blanc à l’avant) et des réflecteurs sur les roues
  • Faire contrôler les équipements de freinage (disques, plaquettes et câbles)
  • Privilégier des équipements lumineux pour indiquer ses changements de direction
  • Préparer ses pneus en vérifiant qu’ils ne soient pas lisses et en baissant la pression pour augmenter la surface de contact pneu/route, pour augmenter l’adhérence (source Sécurité Routière et Bikerster).

Ces mesures doivent venir en compléments de celles déjà adoptées au quotidien comme le port systématique du casque, la non utilisation d’écouteur ou encore du smartphone lors du déplacement, etc.

Pour les trottinettes électriques, les recommandations sont les mêmes. Les utilisateurs doivent cependant vérifier qu’ils ont des feux puissants et fonctionnels à l’avant et à l’arrière (source MIOM).

Engins motorisés, plus que jamais concernés

Que l’on soit automobiliste ou conducteur d’un deux roues, notre vigilance doit être accrue lors de nos déplacements automnaux. Les conditions météorologiques ont une forte influence sur la visibilité et l’adhérence en cette saison.

Aussi, pour limiter le risque, vos employés peuvent mettre en œuvre des moyens de prévention simples lors de leurs déplacements :

  • Allumer les feux dès que la visibilité (brouillard) ou la luminosité (nuit, orage) n’est plus suffisante
  • Vérifier l’état des pneus (les nervures servent à évacuer l’eau de pluie et assurer l’adhérence de véhicule à la chaussée)
  • Vérifier l’état des essuie-glaces, qui ont pu être détériorés par les fortes chaleurs estivales
  • Réduire la vitesse et respecter les distances de sécurité pour pouvoir réagir sur chaussée glissante

Ces mesures anodines et logiques ne sont pas automatiquement adoptées, bien qu’elles suffisent à elles seules à faire la différence.

En conclusion…

A votre échelle, il vous est difficile de garantir la sécurité de vos employés lors de leurs déplacements. Je vous recommande cependant de prendre le temps de les sensibiliser aux risques routiers pour mieux encadrer ce risque. Vous pouvez également les aider dans leurs efforts en participants à l’achat de certains équipements de prévention comme les équipements rétroréfléchissants qui sont des outils précieux et utiles à tous. C’est le cas pour les vélos, trottinettes et deux-roues pendant et en dehors des déplacements, mais aussi pour les automobilistes lors d’éventuels pannes ou accidents.

Ce risque doit également largement figurer dans votre document unique et dans le plan d’action qui lui est associé.

Avec un risque aussi complexe, avez-vous pensé à faire appel à un expert pour vérifier que ce risque a été considéré à sa juste valeur dans votre document unique ?


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