C’est LE sujet du moment : le Quiet Quitting ou démission silencieuse.
Derrière ce phénomène de société, qui vient d’être mis sur le devant de la scène, se cache le besoin d’atteindre un équilibre sein entre vie professionnelle et vie personnelle.
En cas de déséquilibre, les employés concernés ont tendance à souffrir d’un mal-être (démotivation, dépression, surcharge émotionnelle) qui finit par impacter leurs performances et, par la même occasion, la vie d’entreprise.
Dans cet article, voyons ensemble quelle catégorie de risques peut favoriser ce phénomène et un moyen pour le prévenir.
Mal-être au travail rime toujours avec Risques PsychoSociaux.
C’est la catégorie de risques la plus compliquée à maîtriser pour une entreprise, mais aussi la plus fréquente. Les risques psychosociaux atteignent directement la santé mentale et/ou physique des employés, les menant à un état de mal-être aussi bien dans leur vie professionnelle, que personnelle (source INRS).
Les 6 facteurs de risques psychosociaux sont donc autant d’axes sur lesquels intervenir pour éviter un déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Voici quelques exemples :
- Intensité et temps de travail : la charge de travail doit être en adéquation avec le temps de travail, sans avoir à mobiliser du temps personnel pour réussir à respecter les délais imposés par l’entreprise.
- Exigences émotionnelles : l’employé doit pouvoir se sentir libre de montrer ses émotions, même négatives, aussitôt qu’il garde une posture professionnelle.
- Manque d’autonomie : un climat de confiance doit exister pour que l’employé se sente en mesure de proposer et/ou de prendre des initiatives.
- Rapports sociaux dégradés : les récompenses envers l’employé doivent être à la hauteur des efforts qu’il doit fournir pour atteindre les objectifs fixés par son employeur.
- Conflits de valeurs : ce qui est exigé du salarié doit être en adéquation avec ses valeurs professionnelles, sociales ou personnelles.
- Insécurité de la situation de travail : l’employé ne doit pas sentir une menace peser sur son poste.
Ces axes sont principalement repris dans les démarches RSE (Responsabilité Sociétale en Entreprise) ou encore QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) des entreprises quand elles existent.
Le bien-être au travail, allié de taille pour les entreprises
L’ensemble des mesures qui peuvent être mises en place par l’employeur, pour favoriser un sentiment d’équilibre du point de vue de leurs employés, peuvent être regroupées dans une démarche globale de bien-être au travail.
Ce concept englobant va plus loin que les notions de santé physique et mentale. Il fait référence à un sentiment général de satisfaction et d’épanouissement dans et par le travail. L’approche bien-être au travail vise donc à développer dans l’entreprise une conception de l’efficacité et de la performance, qui est soucieuse de la santé des salariés et favorise leur motivation et leur implication dans le travail (source INRS).
Pour la mettre en œuvre, vous devrez d’abord recueillir les points de vue de vos salariés sur les situations de travail qu’ils jugent problématiques et sources de tension. Vous pourrez ensuite mener des discussions orientées vers la recherche de solutions, avec l’ensemble des acteurs concernés (y compris les décideurs).
Pour vous aider dans votre démarche, l’INRS et le laboratoire de psychologie de l’Université Nancy 2 ont mis au point un outil dénommé SATIN. Cet outil, à destination des entreprises de plus de 50 salariés, est un kit qui vous permet d’effectuer un diagnostic et de faciliter vos échanges et prises de décisions avec vos salariés (source SATIN).
Les entreprises de moins de 50 salariés mettent plutôt en place une démarche d’intervention bien-être. Basée sur la construction de solutions, elle fait appel à des intervenants extérieurs, comme des psychologues ou ergonomes, qui proposent des actions rapides et concrètes à mettre en place.
Par le biais de ces initiatives, les entreprises privilégient concrètement le bien-être au travail et se mettent à l’abris des phénomènes comme le Quiet Quitting.
En conclusion…
Dans un monde en constante évolution, des phénomènes comme le Quiet Quitting ne sont pas près de disparaître. Bien au contraire, la diversité de ces phénomènes et leur occurrence auront tendance à augmenter dans les prochaines années. C’est pour cette raison qu’il faut intégrer au plus vite ces notions dans nos organisations, mais surtout, dans la prévention des risques en entreprise. Les risques psychosociaux étant difficiles à répertorier et à envisager, avez-vous pensé à vous faire accompagner pour, à terme, mieux les maîtriser et garantir un bon équilibre vie professionnelle et vie personnelle à vos employés ?
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