Conseil 24/05/2022

On parle beaucoup de QVT (et maintenant de QVCT), mais maîtrisez-vous vos risques psychosociaux?


Mentionnée pour la première fois dans les années 70 de l’autre côté de l’atlantique (source Anact), la Qualité de Vie au Travail (QVT) fait désormais partie intégrante du vocabulaire français. Des labels comme « Happy at work » ou des certifications comme « Great Place to Work » fleurissent et sont largement mis en avant par les entreprises qui les décrochent. Depuis la loi santé travail d’août 2021, on parle désormais de QVCT comme Qualité de Vie et Conditions de Travail, pour bien marquer le lien avec le travail (pour les personnes qui croiyaient que la QVT ou maintenant la QVCT consistait seulement à mettre un babyfoot dans la salle de pause).

Mais avant de parler de QVT ou de QVCT, ne faudrait-il pas commencer à la racine en maîtrisant les Risques PsychoSociaux (RPS) ?

Dans cet article, je vous présente les risques psychosociaux, leurs conséquences, les 6 facteurs à leurs origines et les moyens de les prévenir.

Les risques psychosociaux et leurs conséquences

Les risquent psychosociaux sont généralement regroupés en 3 familles de risques (source INRS) :

  • Le stress au travail (surcharge de travail, missions floues, manques de moyen, etc.)
  • Les violences internes à l’entreprise (harcèlement moral ou sexuel, conflits, etc.)
  • Les violences externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions de la part de clients ou de parties prenantes, etc.)

Si rien n’est mis en place pour prévenir, encadrer et maîtriser ces risques, les conséquences à l’échelle de l’employé peuvent être graves comme des maladies cardio-vasculaires, des affections psychiques, un épuisement professionnel, ou malheureusement, le suicide.

A l’échelle de l’entreprises, les conséquences sont multiples comme des difficultés à recruter, une augmentation de l’absentéisme et du turn-over, l’augmentation des accidents du travail ou encore la démotivation des équipes par exemple (source INRS).

6 facteurs à l’origine des RPS et moyens de prévention

Une étude menée à l’échelle internationale propose de regrouper les facteurs de risques en 6 catégories (source INRS) :

  • Intensité et temps de travail. Quel est l’équilibre entre le temps de travail et l’effort à fournir dans le temps imparti ?
  • Exigences émotionnelles. Les employés ont-ils à maîtriser, cacher ou simuler leurs émotions ?
  • Manque d’autonomie. Sont-ils consultés ? Ont-ils la possibilité de participer aux prises de décisions ?
  • Rapport sociaux dégradés. Quelle est la nature des relations entre collègue ? L’attention portée au bien-être au travail ?
  • Conflits de valeurs. Les valeurs professionnelles, sociales ou personnelles de l’employé.e sont-elles en adéquation avec ce qu’on lui demande ?
  • Insécurité de la situation de travail. Les employés ont-ils des raisons de douter de la pérennité de leurs postes ? de leurs conditions de travail ?

Vous l’aurez compris, les facteurs de risques psychosociaux sont nombreux. Il n’est donc pas possible d’utiliser une démarche de prévention unique et préétablie quelle que soit l’entreprise.  

L’évaluation de ce risque doit être réalisée en plusieurs étapes et mener prioritairement à une démarche de prévention collective centrée sur le travail et son organisation.

Ces risques font partie intégrante du document unique (DUERP) et du plan d’action qui l’accompagne.

En conclusion …

Les risques psychosociaux nous concernent tous. 

Bien qu’il ne faille pas la voir comme une solution miracle, une démarche QVT ou QVCT peut vous aider à mieux les appréhender et mettre en place les moyens de les maîtriser. Dans un contexte de pénurie de profils, vous avez tout intérêt à combiner la prise en compte des RPS à une démarche QVCT pour attirer et fidéliser vos futurs talents. 

Pour lancer votre démarche ou faire un bilan, je vous recommande de recourir aux Questionnaires RPS et TMS qui existent (source INRS), le tout encadré par un professionnel habilité qui saura vous accompagner. Y aviez-vous pensé ?


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