Conseil 03/05/2022

Qu’il soit de hauteur ou de plain-pied, comprenez-vous bien le risque de chute ?


Commençons par les faits. Les chutes de hauteur sont la seconde cause d’accidents mortels au travail (source INRS). Les chutes de plain-pied sont, de leur côté, la seconde cause d’accidents du travail avec moins de 4 jours d’arrêt (source INRS). Impossible donc pour une entreprise de ne pas encadrer rigoureusement ces risques.

Dans cet article, je vous explique la différence entre chute de hauteur et chute de plain-pied et les grands principes pour les encadrer.

Chute de hauteur ou de plain-pied – Comment les différencier ?

Les chutes de hauteur sont plus techniquement appelées chutes avec dénivellation. Une chute est dite de hauteur aussitôt qu’elle survient en étant surélevé du sol. Vous l’aurez donc compris, aucune hauteur minimum n’est requise pour qu’une chute soit considérée comme étant avec dénivellation.

Par exemple, une chute depuis un toit constitue autant une chute de hauteur qu’une chute depuis un marchepied.

Les chutes de plain-pied regroupent alors, toutes les chutes survenant au sol, c’est-à-dire les glissades, trébuchements, faux-pas et pertes d’équilibre sur surface plane (sans dénivellation).

Chutes de plain-pied – Ne pas les sous-estimer pour mieux les encadrer

Avec plus de 100 000 cas recensés chaque année (source INRS), les chutes de plain-pied peuvent être considérées comme fréquentes. C’est peut-être pour cette raison qu’elles sont souvent mésestimées et minimisées. Souvent bénignes, leurs conséquences peuvent pourtant aller jusqu’au décès de l’accidenté.

Pour prévenir ce risque, il ne suffit pas d’éliminer une source ou une cause. Il convient de mener une démarche globale, pour identifier les principaux facteurs de risques.

L’évaluation du risque doit tenir compte de l’espace et des conditions de travail, mais aussi de l’activité du salarié et de l’organisation de son travail.

Les mesures à mettre en place seront variées, de la formation du personnel jusqu’à la mise en place d’équipements de protection individuels adaptés.

Chutes de hauteur – Se donner les moyens de les éviter

Contrairement à celles de plain-pied, les chutes de hauteur sont craintes. Pour autant, ce risque n’est régulièrement pas assez anticipé.

En effet, la démarche de prévention qui l’entoure doit démarrer dès la conception d’un nouveau poste de travail, d’une nouvelle structure ou d’un nouvel équipement. Elle doit également encadrer leur installation, leur quotidien, leurs opérations de maintenance ou encore leur future désinstallation.

Toutes ces étapes de vie et les travaux en hauteurs qui y seront rattachés doivent être prévues et encadrer en amont. Il n’y a que de cette manière que l’on peut réduire ou éviter l’exposition au risque de chute de hauteur.

L’évaluation de ce risque doit tenir compte des contraintes actuelles et futures. Les moyens de prévention doivent quant à eux suivre les principes de bases, c’est-à-dire tout mettre en œuvre pour éviter le risque en premier lieu et n’utiliser des moyens de protection individuels qu’en dernier recours. 

En conclusion …

Qu’il soit de hauteur ou de plain-pied, le risque de chute fait partie intégrante de la vie d’une entreprise. Il est courant d’y être confronté mais aussi, d’en subir les conséquences. Tous deux doivent être pris en compte dans l’évaluation des risques de l’entreprise et intégrés à leur juste valeur dans le document unique de celle-ci.

Les actions à mener pourront être variées et nombreuses. Cependant, au regard des statistiques, il est indispensable de les mettre en œuvre pour réduire significativement la fréquence à laquelle vos employés seront soumis à ce risque, mais surtout pour réduire son niveau de criticité.

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