Point de vue 11/10/2020

Merci à l’École Hubert Curien – INSA CVL –


Cette année encore, j’ai eu l’honneur d’être jury d’examen pour le diplôme d’ingénieur en Ingénierie et Gouvernance des Risques à mon ancienne école, l’Ecole Hubert Curien, du réseau INSA CVL. Je remercie Jean-Michel Giardina et son équipe de m’avoir convié à ce moment important qui clôture 5 années de travail, non seulement à l’école mais en entreprise puisque la spécificité de l’Ecole Hubert Curien est l’alternance. Je souhaite aujourd’hui partager avec vous les trois questions qui m’ont été fréquemment posées à ce sujet.

Pourquoi passes-tu du temps à remplir cette fonction ingrate de jury d’examen ?

De mon point de vue, c’est un moment privilégié, parce qu’en premier lieu c’est l’occasion de pouvoir donner à l’école après avoir reçu durant tout le cursus et parfois même au-delà. Donner à l’école c’est aussi être reconnaissant envers les personnes qui ont cru en nous et nous ont accompagnées durant notre parcours. Ceci participe à la valorisation de notre métier car c’est ainsi que sa reconnaissance augmente. Cette journée à l’INSA, à la fois très intense et très conviviale, est l’occasion d’échanger et partager nos pratiques entre pairs, le déjeuner notamment étant un moment organisé de sorte à favoriser ces échanges.

En quoi l’année 2020 a été si particulière finalement puisque les services HSE / SST ont été très sollicités ?

Cette année fut très particulière pour les étudiants d’une part car leurs cours « école » ont dû être stoppés rapidement (et même brutalement) pour se faire en visio, et d’autre par parce qu’une majorité d’entre eux se sont retrouvés au chômage partiel, ce qui a de fait changé leur projet. Il a donc été nécessaire pour beaucoup d’étudiants de s’impliquer encore plus pour arriver à présenter un sujet complet… et c’est ce qu’ils ont fait ! Cette preuve de détermination et de volonté pour arriver à mener des projets à terme est une très bonne chose pour leur avenir professionnel.

Quels résultats cette année finalement ?

Certains pourraient croire qu’en 2020 les diplômes ont été donnés, mais à l’INSA ça n’a pas été le cas et tant mieux ! En effet quelle valeur aurait un diplôme donné ? Il a donc parfois été difficile de se prononcer mais in fine en se posant les deux questions clés suivantes les choses devenaient extrêmement claires. Voici ces deux questions : le niveau d’ingénieur est-il atteint au vu du projet présenté ? Est-ce que je serais prêt à embaucher cette personne compte tenu de la manière dont ledit projet a été réalisé ? Dès lors que la réponse est « oui » aux deux questions, comment pourrions-nous dire à un étudiant qu’il n’est pas à l’attendu pour son diplôme ? Ce positionnement en tant que recruteur métier potentiel oblige à se poser les bonnes questions pour assurer au diplôme une valeur au sein des entreprises et collectivités. Ceci peut paraître dur mais il en va de la crédibilité même de la formation et des diplômés. J’ajouterai que certains peuvent être embauchés directement en étant rattaché à un Directeur d’établissement par exemple (ce qui fût d’ailleurs mon cas) et qu’ils ne seront donc plus accompagnés par un autre ingénieur sécurité pour parfaire leur formation. Il est donc nécessaire de ne pas avoir de doute sur la capacité d’un candidat à tenir sa fonction future.

Mon Bilan

En conclusion, cette année encore ce fût un réel plaisir de participer et de s’investir pour l’École Hubert Curien, du réseau INSA. La grande majorité des étudiants ont fait honneur à leur école et à leur employeur puisque ce sont tous des apprentis. Revoir des anciens et le staff de l’école, qui s’est extrêmement investi pour assurer la continuité d’activité, est toujours très enrichissant. Ce contact très particulier entre les nouvelles promotions, les représentants de l’école (direction et enseignement) et nous, les « anciens » permet, dans un climat de bienveillance, de partager points de vue et pratiques professionnelles donc d’avancer et de progresser. A nouveau un grand merci à l’École Hubert Curien pour sa confiance.


écrit par
Maximilien Tassart